France Gall s’en est allée rejoindre ses amis artistes, musiciens, danseurs, son grand amour, sa fille bien aimée. Je commencerai bien cet hommage pour elle par un titre de Françoise Hardy,
« Ma jeunesse fout l’camp
Tout au long d’un poème
Et d’une rime à l’autre
Elle va bras ballants
Ma jeunesse fout l’camp
A la morte fontaine
Et les coupeurs d’osier
Moissonnent mes vingt ans »
A chaque fois qu’un de tous ceux-là nous quitte, nous sommes un peu orphelins. Cette petite bonne femme blonde toute pétrie d’humanité était quand même un sacré numéro. Infiniment attachante malgré une discrétion exemplaire, elle nous a dopés à la musique pop.
Ce n’était pourtant pas un chemin tout tracé si l’on se souvient du mauvais tour que Gainsbourg lui a joué. Mais voilà le destin l’a reprise en mains en lui offrant l’amour de Michel Berger. Il faisait un couple complice et délicieux et il eut été bien dommage que ces deux-là ne fassent pas un long bout de chemin amoureux et musical ensemble.
On sait aussi combien de drames se sont abattus sur cette femme. Un de ses titres phares « Résiste » lui colle à la peau, elle qui sut rester si vivante, si combattive et qui força notre respect.
Dormez chère France au paradis blanc de votre bienaimé. Nous ici bas ne vous oublierons pas.
Quelques titres qui m’ont marquée :
1966 – France Gall chante « Les sucettes ». Cette chanson m’a poursuivie pendant quelques années à cause de mon prénom.
1974 – « La déclaration » Cette année là je rencontre mon mari. Un petit bal, un slow, cette chanson..
1977 – Sortie de « Si Maman, si » Celle-ci m’a amenée à la même démarche et un jour j’ai écrit Maman si tu savais…
1980 – Ma chanson préférée « Il jouait du piano debout » Pourquoi ? Pour le piano déjà et ces lignes qui chantent un anticonformisme fort « Mais pour quelle raison étrange, les gens qui n’sont pas comme nous, ça nous dérange ? »
Et quelques autres aussi ..
Texte Annie Kubasiak-Barbier
Photo prise sur le web. Impossible de trouver le nom du photographe
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